Vigilance fraude : Free victime d’une cyberattaque
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Suite à la prolifération des pucerons en 2020, la production de betteraves a été catastrophique. Pour éviter que le phénomène de ne reproduise, les néonicotinoïdes ont de nouveau été autorisés, le temps qu’une autre solution soit trouvée.
William Huet, chef du service agronomique de Crystal Union, souligne qu’en 2020 la production de sucre « a subi une baisse de 30% », et même 60% pour certains producteurs, à cause de la propagation des virus de la jaunisse transmis aux cultures par les pucerons qui se sont multipliés faute de pesticides, interdits depuis le 1er septembre 2018. Une catastrophe qui a conduit l’exécutif à lever cette interdiction jusqu’au 1er juillet 2023, après l’appel du secteur.
Le gouvernement a toutefois mis des conditions à cette nouvelle autorisation, suivant ainsi l’avis de l’Agence nationale chargée de la sécurité sanitaire (Anses) : outre une réduction des doses, il s’agissait de proscrire les cultures attractives pour les pollinisateurs durant une ou plusieurs années après la betterave. Quasiment impossible, selon William Huet : « dans de nombreuses régions, les agriculteurs n’auraient pas pu mettre en œuvre les rotations traditionnelles ».
La première version de l’arrêté a finalement été modifiée, après de nouvelles discussions avec la filière : « nous avons plaidé pour une autorisation de cultiver du maïs en N + 1 et du colza en année N + 2, après la betterave protégée avec des néonicotinoïdes, en prenant des mesures d’atténuation du risque », explique Franck Sander, président de la Confédération générale des producteurs de betteraves (CGB). L’arrêté ministériel du 6 février 2021, qui autorise à nouveau les néonicotinoïdes, les prend en compte, mais l’Anses doit donner un nouvel avis sur le sujet.
Désormais, les agriculteurs doivent trouver une autre solution : les néonicotinoïdes seront de nouveau interdits en 2023 et 20 millions d’euros sont mobilisés pour la recherche. « Nous avons 1 000 jours pour réussir ! », précise William Huet. Pour lui, « La solution viendra de la combinaison de différentes mesures ».
Vincent Laudinat, directeur général de l’Institut technique de la betterave (ITB), met en avant les avancées du programme scientifique Aker qui se concentre sur la recherche génétique ; mais la présence de quatre virus complique la tâche, et il prévient : « en trois ans, c’est impossible. En cinq ans, c’est faisable ».
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