Des aides en faveur de la transition agro-écologique
Nous soutenons fidèlement tous ceux qui s’engagent vers une agriculture responsable et allons plus loin avec des solutions et des aides concrètes.
Les associés du Groupement Agricole d’Exploitation en Commun (GAEC) de Fléchat, spécialisé dans la production laitière et la transformation fromagère ont construit une unité de méthanisation et un séchoir en grange pour utiliser au mieux les ressources de l’exploitation.
Situé sur les hauteurs du village d’Orcival, le site de la ferme Le Roc a été acquis en 2016 par les associés du GAEC de Fléchat, constitué par regroupement de quatre exploitations. La reprise de la ferme marque le point de départ d’un projet agricole basé sur « la cohérence globale de l’exploitation, la circularité et la résilience », explique Sébastien Bony, l’un des six associés.
L’idée est de créer « un cercle vertueux du sol à l’assiette » afin d’utiliser au mieux les possibilités agronomiques.
L’essentiel des 280 hectares tout en herbe est destiné à l’alimentation du troupeau laitier : 175 vaches dont le lait, labellisé bio depuis novembre 2021, est transformé en Saint-Nectaire dans la fromagerie. « On affine ce qu’on peut vendre, soit environ un tiers de notre production », précise Sébastien Bony.
Les associés ont investi dans un séchage en grange pour pouvoir distribuer aux laitières un fourrage sec de qualité et s’affranchir de l’ensilage d’herbe. Ce mode de séchage permet d’accélérer la dessiccation de l’herbe, ralentie par l’humidité du sol, qui ne prend plus que six jours.
Le lisier, le fumier et le petit-lait alimentent l’unité de méthanisation construite il y a deux ans. Une méthanisation « autonome et paysanne », où 97% des matières incorporées dans le digesteur proviennent de la ferme. Seul apport extérieur : des céréales provenant du département voisin.
Le biogaz produit est transformé en électricité par cogénération. Vendue, l’énergie permet d’équilibrer le projet sur douze ans. « La méthanisation nous rend autonomes sur l’eau chaude et nous apporte du digestat », fait valoir Sébastien Bony.
Le digestat épandu sur les prairies suffit à nourrir les plantes sans recours à des fertilisants « et surtout sans perte de rendement ». Quant à la chaleur générée lors de la production d’électricité, elle est récupérée et sert à chauffer l’eau de la fromagerie et à sécher le foin.
À terme, elle devrait aussi permettre de réchauffer l’eau d’abreuvement des vaches autour de 18 à 20 °C. À la clé : 15.000 l de fioul économisés par an.
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