Trésorerie

L’affacturage : une pratique en pleine croissance

Qu’est-ce que l’affacturage ?

Derrière le terme affacturage se cache une pratique financière un peu particulière : le transfert de créances. L’idée est somme toute simple : lorsqu’une entreprise a une créance envers une autre entreprise ou un client, elle la donne en gestion à une société spécialisée, appelée « factor », qui se charge du recouvrement.

Quel intérêt pour les entreprises ?

Si l’affacturage prend de plus en plus d’ampleur en France c’est que les entreprises, surtout les plus petites, y voient un intérêt immédiat : la société d’affacturage peut régler tout ou partie de la créance qu’elle prend en charge au moment du transfert. Ainsi faisant, l’entreprise créditrice ne subit pas de trou dans sa trésorerie.

L’affacturage n’est pas une cession de créance

Il ne faut toutefois pas confondre affacturage et cession de créance : la société d’affacturage se charge uniquement de recouvrer les créances et d’enregistrer les factures.

Elle va payer à son client, la société créditrice, tout ou partie de la créance... en supposant que celle-ci sera payée en temps et en heure.

Si le débiteur est en retard dans son paiement, la société d’affacturage peut demander à son client le remboursement de la somme avancée.

Une croissance à deux chiffres

L’ASF (Association française des sociétés financières) a publié en novembre 20181 les chiffres de l’affacturage pour le 3e trimestre 2018 : le montant des créances traitées par les factors a atteint 75,2 milliards d’euros, soit une augmentation de 11,2% par rapport au montant des créances du 3e trimestre 2017.

En 2017, année record, ce secteur avait traité 291 milliards d’euros de créances.

Les petites et moyennes entreprises : un nouveau marché

Fortes de cette croissance, les sociétés d’affacturage s’intéressent de plus en plus aux petites et moyennes entreprises qui ne représentent qu’une minorité de leurs clients. Les solutions sont de plus en plus simples à utiliser tandis que les évolutions technologiques les rendent moins chères : de quoi convaincre artisans, petits commerçants et peut-être même micro-entrepreneurs...