Le secourisme, l’affaire de tous
Un Français sur six est confronté chaque année à un accident de la vie courante1. À la maison, bien évidemment, mais également au bureau. Tout le monde est concerné, y compris les enfants à qui l’on propose des formations adaptées dès 10 ans, voire avant.
Preuve de l’importance des premiers secours, une formation à ces soins d’urgence est intégrée à l’examen du permis de conduire depuis le 1er janvier 2018.
Sensibiliser et former ses salariés, la bonne idée
Les entreprises, même petites, ont tout intérêt à se préoccuper de l’organisation des premiers secours en leur sein et à sensibiliser leurs employés, même lorsque leur activité ne semble pas présenter de dangers majeurs. Si un défaut de compétences est identifié, de nombreuses formations sont disponibles auprès de prestataires agréés : « PSC1 : Prévention et secours civique niveau 1 », « SST : sauveteur-secouriste du travail », « premiers secours et incendie »...
Une obligation pour les employeurs
La question des premiers secours en entreprise est également une obligation légale prévue dans les articles R4224-14, R4224-15 et R4224-16 du Code du travail.
Les entreprises doivent, après avis du médecin du travail, organiser un « dispositif permettant de prodiguer les soins d’urgence aux salariés accidentés ou malades », comme le précise le site officiel du Service Public.
Cela implique :
- la mise en place d’un protocole à suivre en cas d’urgence, dans l’attente de l’arrivée des secours spécialisés ;
- l’équipement des lieux de travail en matériel de premiers secours, accessible et adapté à la nature des risques ;
- la présence d’au moins un salarié formé au secourisme, notamment au sauvetage secourisme du travail (SST), dans les ateliers où sont effectués des travaux dangereux et dans les chantiers mobilisant plus de 20 personnes pendant plus de 15 jours et impliquant la réalisation de travaux dangereux.
Installer un défibrillateur dans l’entreprise ?
Chaque année, en France, près de 50 000 personnes décèdent d’un arrêt cardiaque. Or, en cas d’arrêt cardiaque, l’usage d’un défibrillateur peut s’avérer déterminant, y compris en entreprise. Le législateur s’est d’ailleurs saisi de cette question, et une loi vient d’être promulguée2, faisant obligation à certains établissements recevant du public (ERP) de s’équiper d’un défibrillateur automatique externe. Les modèles les plus modernes, appelés DEA, sont entièrement automatisés, ce qui en facilite grandement l’usage : l’appareil calcule et délivre seul le choc nécessaire, l’opérateur n’ayant qu’à poser les électrodes sur la peau de la personne à réanimer. Rappelons qu’un décret de 20073 autorise toute personne, même non médecin, à utiliser un défibrillateur automatisé externe.