Des marchés financiers suspendus à une issue favorable à la guerre Russo-ukrainienne
Les tensions autour de la guerre en Ukraine se sont exacerbées ces derniers jours avec les accusations de crimes de guerre à l’encontre de la Russie. Dans ce contexte, l’Europe et les États-Unis ont adopté (ou sont sur le point d’adopter) de nouvelles sanctions vis-à-vis de la Russie qui concernent le secteur financier et celui de l’énergie. Nous n’observons donc pas à ce stade de désescalade des tensions. Pour autant, le risque que la Chine forme une alliance plus solide avec la Russie, ou le risque que cette dernière s’attaque à un pays membre de l’OTAN semble avoir diminué. Le risque extrême d’internationalisation du conflit armé a donc diminué, ce qui a contribué à rassurer les marchés au cours des dernières semaines.
Sur le plan économique, le vecteur de transmission du conflit via le prix des matières premières continue de faire son effet. L’inflation en zone euro en mars a fortement accéléré (7,5% vs. 5,9% en février) ; les enquêtes de conjoncture signalent un ralentissement global de l’activité en raison de la détérioration de la confiance et de la perte de pouvoir d’achat des ménages. Face aux tensions inflationnistes, les banquiers centraux signalent un resserrement monétaire plus précipité que ce qui était anticipé par les investisseurs, ce qui renforce les doutes sur la croissance économique.
Les conditions sur les marchés financiers restent donc fébriles et au manque de visibilité sur la situation géopolitique a succédé un manque de visibilité sur la croissance économique.