L’optimisme qui avait soutenu les indices actions à la suite de l’élection de Donald Trump laisse désormais place à une certaine incertitude.
L’impact des mesures économiques que mettra en place le prochain président américain, tant sur le déficit public que sur l’inflation, demeure en effet une source d’inquiétude. Ces préoccupations se sont notamment intensifiées après la réunion de la Réserve fédérale1 en milieu de mois. Perçue comme « hawkish2 », cette dernière a été marquée par une révision à la baisse du nombre de baisses de taux directeurs attendues pour 2025, ainsi que par une révision à la hausse des prévisions d’inflation. À la fin du mois de décembre, le taux américain à 10 ans avait ainsi atteint 4,57% (+ 40 pb au cours du mois), ce qui s’est accompagné d’un renforcement du dollar (DXY Index3 : +2,6%) et d’un recul des indices actions (S&P 5004 : -2,5%).
En Europe, la situation reste dégradée, caractérisée par des indicateurs macroéconomiques peinant à afficher un rebond soutenu de la croissance. Le risque politique subsiste également, notamment après le renversement du gouvernement de M. Barnier en France et la dissolution du Parlement en Allemagne, autant d’éléments qui s’ajoutent au risque politique américain, en particulier sur le plan du protectionnisme. L’ensemble de ces éléments a ainsi limité la progression de l’indice européen (Stoxx Europe 6005 : -0,5%), tout en se traduisant par une dépréciation de l’euro (-2,1% à 1 € = 1,035 $).
Au Japon, les autorités monétaires ont opté pour le maintien des taux directeurs à leur niveau actuel, ce qui a entraîné une nouvelle dépréciation du Yen (-5,0% face au dollar) ayant soutenu les indices boursiers (Topix6 : +3,9%). En Chine, les indices actions ont progressé (Hang Seng7 : +3,2%), portés par un gouvernement de plus en plus volontaire à affirmer son soutien à l’économie domestique.
Sur le plan des matières premières, le prix du Brent8 a progressé de +3,6%, atteignant 74,6 $/b, soutenu également par les anticipations de plan de relance en Chine, susceptible de soutenir la demande en pétrole. Par ailleurs, l’OPEP+9 a une nouvelle fois décidé de repousser d’un trimestre la fin progressive de ses réductions de production. Le prix du gaz a quant à lui enregistré une hausse de +2,1%, se maintenant autour de 50€/MWh, alors que le contrat de transit gazier entre la Russie et l’Ukraine est arrivé à son terme. La faiblesse de la production d’énergie renouvelable et l’arrivée de la saison hivernale ont nourri par ailleurs la demande pour la matière première.