Quel statut choisir entre auto-entrepreneur ou portage salarial ?
L’auto-entreprise comme le portage salarial permettent de développer un business mais les conditions statutaires, fiscales et sociales sont différentes.
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Sommaire
Historiquement, le terme « auto-entrepreneur » a été introduit à sa création pour désigner un régime simplifié destiné aux créateurs d'entreprise qui souhaitent lancer une activité commerciale, artisanale ou libérale, avec un chiffre d'affaires limité.
En 2016, pour harmoniser le régime et le rendre plus compréhensible, le terme « micro-entrepreneur » a remplacé celui d'auto-entrepreneur. Cependant fiscalement, une différence persiste. Ce changement de terminologie souligne l'unification des régimes micro-sociaux et micro-fiscaux sous une seule et même bannière, désormais sans différence. Pour vous, entrepreneurs, cela a permis de faciliter la compréhension et l'accessibilité du statut.
Désormais, toutes les formalités liées à la vie de votre entreprise (création, modification, cessation d'activité et dépôt des comptes annuels) sont centralisées via le guichet unique. Ce système dématérialisé remplace les centres de formalité des entreprises (CFE) et simplifie les démarches administratives.
Seuils de chiffre d’affaires du régime micro-entreprise : les seuils d'application pour les micro-entrepreneurs ont été ajustés pour les années 2023 à 2025, pour une meilleure souplesse et capacité d'adaptation aux fluctuations du marché.
Seuils de franchise en base de TVA : la micro-entreprise bénéficie d'une franchise de TVA jusqu'à un certain seuil de chiffre d’affaires, ce qui simplifie la gestion comptable.
Depuis le 1er octobre 2022, les taux de cotisations sociales ont été réduits pour les micro-entrepreneurs, et ce afin de soutenir leur pouvoir d'achat.
Depuis 2022, le statut de micro-entreprise a été intégré à celui de l'entreprise individuelle. Ainsi, toute micro-entreprise est, de fait, une entreprise individuelle, mais avec un régime fiscal et social spécifique.
Lorsque l'entrepreneur exerce son activité en son nom propre, sans distinction entre son patrimoine personnel et son patrimoine professionnel, il a le statut d’entrepreneur individuel. La micro-entreprise, quant à elle, bénéficie d'un cadre simplifié, tant au niveau de la comptabilité que des contributions sociales et fiscales, spécifiquement élaboré pour les petites activités.
Il est tout à fait possible de changer de statut. Il existe plusieurs raisons pour lesquelles un micro-entrepreneur pourrait envisager de changer de statut juridique.
Comme indiqué précédemment, le régime de la micro-entreprise est soumis à des seuils de chiffre d'affaires qui, une fois dépassés, vous obligent à adopter un autre régime fiscal. Ce passage est souvent synonyme de transition vers une société (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée, Société par Action Simplifiée Unipersonnelle, etc.). Vous pouvez ainsi continuer à développer votre activité, en bénéficiant d'une structure plus adaptée à une croissance soutenue.
En tant que micro-entrepreneur, vous payez vos charges sociales en fonction de votre chiffre d'affaires. Cependant, si vos charges opérationnelles deviennent supérieures à l'abattement pratiqué sous le régime micro-BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) ou micro-BNC1, il peut devenir plus avantageux fiscalement de passer à un statut qui vous permet de déduire vos charges avant imposition, comme l'entreprise individuelle classique ou une société.
Si vous souhaitez vous associer pour développer votre activité, vous ne pourrez plus conserver le statut de micro-entrepreneur, qui, par définition, est un statut d’entreprise individuelle. Vous devrez donc opter pour un statut juridique qui ouvre la porte à un ou plusieurs associés. La Société À Responsabilité Limitée, la Société par Action Simplifiée ou bien la Société Non Collectif proposent un cadre plus adapté à l'association et au développement d'entreprise.