Comment ça marche ?
La retraite progressive est un dispositif qui vous permet de travailler moins tout en percevant une fraction de votre pension de retraite (régime de base et/ou complémentaire) afin d’obtenir un salaire maintenu à 100%.
Vous continuez à cotiser et à valider des trimestres qui seront pris en compte lors de l’arrêt total de votre activité et de la liquidation définitive de votre retraite.
Les avantages de la retraite progressive
La retraite progressive présente quelques avantages :
- vous acquérez de nouveaux droits pour la pension de retraite
- vous obtenez une surcote si vous continuez de travailler de manière allégée au-delà de votre âge de départ (+1,25% de leur montant par trimestre supplémentaire)
- vous bénéficiez de temps pour vous, votre famille, vos activités sportives, associatives, etc…
Qui est concerné ?
La retraite progressive est réservée à certains régimes :
- le régime général
- le régime de la Mutualité sociale agricole (MSA)
- la sécurité sociale des travailleurs indépendants
Selon les régimes les conditions diffèrent.
Pour le montant de la pension de retraite, celui-ci est calculé en fonction de la diminution des revenus professionnels :
- si la baisse de vos revenus varie de 40 à 80%, la pension qui vous est accordée est comprise entre 40 et 80%
- si la baisse de vos revenus enregistrés est inférieure à 20%, vous ne pouvez pas prétendre à une pension de retraite progressive
L’application dans le régime général
Pour pouvoir bénéficier d’une retraite progressive, 2 ans avant votre départ officiel à la retraite, il faut :
- avoir au moins 60 ans, si vous êtes né à partir de 1955
- justifier d’au moins 150 trimestres validés dans le régime général et/ou autres régimes obligatoires
- avoir une durée d’activité(s) à temps partiel comprise entre 40 et 80% d’un temps plein
Mon employeur peut-il me refuser la retraite progressive ?
Dans le cadre de la retraite progressive, votre employeur n’a aucune obligation d’adopter le dispositif. Il n’est pas tenu de vous accorder un temps partiel, sauf si un accord collectif d’aménagement de fin de carrière le prévoit.
À contrario, il ne peut pas non plus vous imposer de passer à temps partiel.
Il faut l’accord des 2 parties pour mettre en œuvre un plan de retraite progressive.
La retraite progressive dans le secteur agricole
Si vous êtes salarié du secteur agricole, vos conditions de départ sont exactement les mêmes que ceux du régime général.
Si vous êtes exploitant agricole, la retraite progressive ne concerne que les chefs d’exploitation ou d’entreprise agricole qui exercent leur métier à titre exclusif.
Pour entamer la procédure, vous devez vous adresser vers la Mutualité Sociale Agricole (MSA), qui gère les prestations sociales du régime de base.
Les conditions sont les mêmes que pour le régime général, auxquelles s’ajoutent cependant :
- la durée légale du travail : elle doit être exprimée en heures réparties sur la semaine, le mois ou l’année
- la part de pension versée : elle doit être proportionnelle au temps de travail, au nombre d’hectares cédés et/ou en diminution du nombre de parts sociales cédées par un membre d’une société.
Ne peuvent bénéficier de la retraite progressive : les chefs d’exploitation à titre secondaire, les cotisants solidaires, les co-exploitants, les collaborateurs d’exploitation et les aides familiaux.
La retraite progressive des travailleurs indépendants
Comme pour les précédents, le demandeur doit :
- avoir au moins 60 ans
- justifier d’au moins 150 trimestres tous régimes confondus
- exercer à titre exclusif une activité artisanale ou commerciale
Le montant de votre pension est calculé en fonction de la diminution de vos revenus professionnels. Un bilan est réalisé tous les ans à partir du 1erjuillet.
- soit la sécurité sociale des indépendants vous accorde un supplément de pension
- soit la somme versée en trop vous est déduite des échéances suivantes
Les professions libérales sont exclues de ce dispositif.