Design, menu, contenus : profitez désormais d’une nouvelle expérience sur votre site CIC.

Devenir auto entrepreneur : l’essentiel de vos démarches

Ca y est ! Vous avez votre idée, vous avez réalisé votre business plan et vous êtes prêt à démarrer votre entreprise individuelle. Nous savons que vous vous interrogez encore sur le statut d’auto entrepreneur : est-il adapté à votre projet ? Quelles démarches devrez-vous réaliser ? Combien va vous coûter la création ? Faites le point sur les avantages et inconvénients de la micro-entreprise.
  • Informations

Temps de lecture : 2min

Le régime de la micro-entreprise est-il adapté à votre future activité ?

Ce régime simplifié de gestion d’une entreprise a été conçu pour permettre aux créateurs de tester leurs idées avant de développer un business mais également pour ceux qui veulent simplement compléter leurs revenus avec une activité annexe. Il semble donc parfaitement adapté à tous les entrepreneurs individuels à un moment ou à un autre. Toutefois, nous vous invitons à bien mûrir votre réflexion dans les cas suivants.

  • Votre entreprise va vendre et acheter beaucoup de produits et services

    Dans ce cas, la micro-entreprise ne peut être qu’une solution transitoire. Si vous réalisez beaucoup d’achats, vous allez payer beaucoup de Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA). De plus, les activités à fort volume de transactions ont souvent besoin pour être viables, d’avoir un chiffre d’affaires élevé. Aussi vous pourriez très vite atteindre les plafonds de la micro-entreprise et devoir passer à un statut classique de type SARL (Société à Responsabilité Limitée) ou SAS (Société par Action Simplifiée).

  • Vous recrutez un salarié

    Vous pouvez parfaitement embaucher un collaborateur même en étant une entreprise individuelle. Toutefois, qui dit salarié, dit cotisations et déclarations sociales régulières. Vous aurez donc des formalités supplémentaires à accomplir. que vous auriez pu éviter en travaillant seul.

    Surtout, pour pouvoir générer suffisamment de revenus pour vous et votre salarié vous risquez de très vite atteindre les plafonds. Et comme vu précédemment, vous devrez alors changer de régime et de statut d’entreprise.

  • Vous allez faire d’importants investissements financiers

    La micro-entreprise fonctionne sans comptabilité donc sur une logique très simple : recettes moins dépenses égal résultat. C’est idéal si vous avez peu à investir. En revanche, c’est déconseillé si vous devez, pour démarrer l’activité, faire d’importants investissements en matériels ou en technologies. Car vous ne pourrez pas amortir ceux-ci sur plusieurs années comme le permet une comptabilité d’entreprise. De la même manière, si vous allez chercher des investisseurs, il est plus pertinent de créer SAS ou une SARL.

Comment fonctionne le statut d’auto entrepreneur ?

Ce statut d’auto entrepreneur s’applique uniquement aux entreprises individuelles et repose sur un principe : la simplification des démarches de la création, à la gestion quotidienne. En conséquence, les entreprises concernées sont celles dont le chiffre d’affaires est inférieur à certains plafonds.

  • Le respect des plafonds de chiffre d’affaires

    Pour pouvoir bénéficier du régime de l'auto-entrepreneur, votre future activité ne doit pas dépasser un niveau maximum de chiffres d’affaires. Ces plafonds pour la micro entreprise sont différents selon l’activité pratiquée et sont fixés pour trois ans par l’administration. Les plafonds pour 2023, 2024 et 2025 sont les suivants :

    • 188 700 € pour les activités de vente de marchandises et fourniture de logements ;
    • 77 700 € pour les prestations de services et les rémunérations des professions libérales.

    Ces plafonds s’entendent hors taxes.

  • La déclaration des chiffres d’affaires

    Même une auto-entreprise doit effectuer des démarches administratives. Elles sont simplifiées puisque vous aurez simplement à déclarer mensuellement ou trimestriellement le chiffre d’affaires encaissé auprès de l’Urssaf. Vous disposez d’un délai de 90 jours après le début de l’activité et son enregistrement pour réaliser votre première déclaration. Annuellement vous devrez remplir une déclaration d’impôts spécifique pour vos revenus. Vous pourrez ainsi faire apparaître dans les lignes réservées à cet usage le montant des ressources créées par votre activité. Ces deux déclarations sont les seules que vous aurez à réaliser !

    Le saviez-vous ? En devenant qu’auto-entrepreneur, vous bénéficiez du versement forfaitaire libératoire.

Qui peut devenir auto-entrepreneur ?

Votre activité et votre situation personnelle vous autorisent-elles ce statut ? Normalement tout le monde peut créer une entreprise individuelle, toutefois certaines conditions peuvent s’imposer à vous.

Les conditions liées à votre situation personnelle

Vous devez être majeur ou mineur émancipé et pouvoir justifier de votre nationalité française. Si vous êtes de nationalité étrangère, vous devrez également prouver que vous avez le droit d’exercer une activité en France et produire le titre de séjour correspondant. Cette obligation ne s’applique pas aux ressortissants de l’Union Européenne. Tous les créateurs doivent par ailleurs disposer d’une adresse personnelle sur le territoire français pour devenir auto entrepreneur.

Les conditions liées à votre future activité

Il existe un certain nombre de métiers ou professions qui ne peuvent pas être dans le champ de l'auto-entreprise. C’est le cas des professions dites réglementées comme les avocats, les pharmaciens ou les médecins. Pour savoir si vous êtes concerné, le plus simple est de se référer aux métiers couverts par la CIPAV : ce sont en effet les seuls qui ouvrent droit au statut de l’auto entrepreneur. Sont également non autorisées les activités à caractère agricole faisant l’objet d’un rattachement au régime de la Mutualité sociale agricole. Nous vous encourageons à vérifier auprès de cette dernière.

Sont exclues du régime d'auto-entrepreneur, certaines activités comme :

  • les opérations de marchands de biens ;
  • les agents immobiliers ;
  • les opérations sur les parts de sociétés immobilières ;
  • la location d'immeubles nus à usage professionnels.

Enfin, les activités à caractère artistique ne vous permettent pas le statut d’auto entrepreneur ; dès lors que, du point de vue du régime social, les rémunérations artistiques (ventes d'oeuvres, droit d'auteur, etc.) des artistes auteurs sont obligatoirement assujetties au régime de protection sociale institué par les articles L 382-1 et suivant du CSS, rattachant ces travailleurs indépendants au régime général des salariés.

Là encore, comme pour le régime agricole, nous vous invitons à vérifier auprès du régime de Sécurité sociale des artistes et auteurs. Par exemple, une activité d’illustrateur peut relever de ce régime mais celle de graphiste exercée en parallèle pas forcément.

Des conditions en cas de cumul avec une activité salarié

Comme indiqué précédemment, vous pouvez tout à fait être salarié et devenir également travailleur indépendant dans une entreprise individuelle. Toutefois, votre travail dans l’entreprise qui vous emploie ne doit pas être altéré par votre activité. C’est ce qu’on appelle la clause de loyauté. Cette notion est assez large. Ainsi on considère généralement que si vous travaillez comme pâtissier et que vous créez, sur votre temps libre, une activité de création de gâteaux, vous ne respectez pas la clause. Sauf évidemment si votre employeur est d’accord et vous encourage ! Certains contrats de travail, incluant des clauses d’exclusivité, peuvent également vous empêcher de développer votre propre entreprise dans un champ d’activité trop proche de votre emploi de salarié.

Le cas particulier des fonctionnaires

Les personnes ayant le statut de fonctionnaire travaillant à plein temps dans l’intérêt exclusif du service public de l’État ou de la collectivité qui les emploie. Le cumul avec une autre activité n’est pas autorisé. Il existe toutefois des exceptions. Le fonctionnaire exerçant à temps partiel peut créer sa micro-entreprise pour exercer un métier sur son temps non travaillé. Autre exception : les membres du personnel enseignant, technique, scientifique des établissements d’enseignement sont autorisés à avoir des activités qui découlent de leur profession. C’est le cas, par exemple, d’un professeur d’économie appliquée à l’université qui prodigue ses conseils aux PME par exemple. Quelle que soit la situation, le fonctionnaire doit prévenir sa hiérarchie.

Quelles démarches accomplir pour créer sa micro-entreprise ?

Commençons par préciser que vous n’avez pas besoin de rédiger des statuts, ni même de déposer un capital social pour créer votre entreprise individuelle et devenir auto entrepreneur. L'auto-entrepreneur bénéficie d'une comptabilité allégée. Il reste quand même quelques démarches à accomplir pour respecter la législation.

  • Domicilier son entreprise

    Cela peut paraître évident, mais votre future entreprise a besoin d’une adresse légale qui apparaîtra dans tous vos échanges avec l’administration, avec vos clients et avec vos fournisseurs. Vous pouvez la fixer à votre domicile, si vous exercez une activité chez vous. Attention dans ce cas, notamment si vous êtes locataire, à vérifier que votre copropriété ne l’interdit pas. Vous pouvez également faire appel à une société de domiciliation qui gérera votre courrier pour vous moyennant une cotisation mensuelle. Si vous avez loué ou acheté un local commercial, vous pouvez définir ce lieu comme adresse. Enfin, ceux d’entre vous qui sont en pépinière peuvent mettre l’adresse de celle-ci.

  • Immatriculer son entreprise via le Guichet unique

    C’est presque la partie la plus simple ! Au départ, les entreprises devaient s’enregistrer en fonction de leur activité soit auprès de la CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie), soit auprès de l’Urssaf ou encore pour les artisans auprès des chambres de métiers. Depuis le 1er janvier 2023, vous ne pouvez plus effectuer les formalités d'entreprises auprès de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat (CMA). Vous devez déclarer votre activité uniquement auprès du guichet unique du registre national des entreprises. Il vous suffit de remplir le formulaire et de fournir les pièces justificatives dont les principales sont : pièce d’identité ou titre de séjour, justificatif de l’adresse, déclaration sur l’honneur de non-condamnation empêchant l’exercice d’une activité.

    Le saviez-vous ? Depuis mai 2022, le nouveau statut des entreprises individuelles prévoit la séparation automatique des patrimoines personnels et professionnels. cette séparation peut même être étendue à la résidence secondaire sur demande au moment de la déclaration auprès du Guichet unique.

  • Ouvrir un compte bancaire pour votre entreprise

    Rien d’obligatoire puisqu’il s’agit d’une entreprise individuelle : vous pouvez très bien utiliser votre compte courant personnel pour gérer les revenus de votre activité. Toutefois, nous vous conseillons d’ouvrir un compte bancaire dédié aux auto entrepreneurs.

    D’abord parce que les conditions ne sont pas les mêmes et ensuite car cela vous permettra d’avoir une vision plus claire et très directe de l’état de votre activité. Sachez que depuis la loi Pacte de 2019, vous aurez de toute façon l’obligation d’avoir un compte bancaire dédié à l’activité si vous dépassez 10 000 € de chiffre d’affaires pendant deux années consécutives.

    Découvrir le compte bancaire auto-entrepreneur CIC

  • Souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle

    Tout exercice d’une activité peut vous conduire à faire subir un dommage à autrui. Une assurance responsabilité civile professionnelle (RC pro) est bien le minimum que nous vous conseillons.

    Au CIC, nous vous proposons une offre complète qui peut-être adaptée à la nature de votre activité. En plus de la responsabilité civile professionnelle, notre offre Multi Pro inclut également la responsabilité civile d'exploitation ainsi que la garantie Dommages aux Biens.

    Découvrir la RC Pro Découvrir la Multi Pro

Vos questions, nos réponses

Quand démarrer l’activité ?

Une fois la déclaration faite sur le guichet unique, vous pouvez considérer que l’entreprise est créée et démarrer l’activité. Toutefois, vous ne pourrez vraiment l’exercer que lorsque vous aurez reçu tous les documents officiels qui sont :

  • les numéros SIRET et SIREN qui correspondent à l’identification de votre entreprise ;
  • le code APE applicable à votre activité ;
  • les documents d’affiliation au régime social et fiscal de l’entreprise individuelle et du travailleur non salarié ;
  • le KBIS ;
  • les contacts de vos interlocuteurs (Urssaf, Sécurité sociale, etc.) pour vos démarches.

Vous avez tout, vous pouvez désormais commencer à développer votre activité et à facturer vos clients. N’oubliez pas de tenir votre livre de recettes et de suivre votre facturation : vous en aurez besoin pour vos déclarations de chiffres d’affaires à l’Urssaf.

Nouveau en 2024 : depuis le 1er janvier les micro-entreprises doivent faire figurer obligatoirement sur leurs factures : les numéros SIRET et SIREN, l’adresse de livraison (si différente de l’adresse de facturation) le type d’opérations (biens ou services), les options de paiement de la TVA (franchise ou pas).

Combien coûte la création d’une micro-entreprise ?

La création et la déclaration en elles-mêmes sont gratuites. Toutefois, selon votre activité, vous devrez peut-être vous inscrire au Répertoire des métiers (45 €) ou au Registre du commerce (24,08 € pour une entreprise individuelle). Aussi, vous devez vous attendre à avoir des frais pour mettre en route votre entreprise. Outre les frais d’assurance ou d’ouverture de compte bancaire que nous venons d’évoquer, vous devez prévoir des moyens pour acheter le matériel nécessaire à votre activité, des fournitures ou encore du matériel. D’une manière générale, il vaut mieux prévoir un budget de départ pour faire face à d’éventuelles dépenses liées à la mise en route de l’activité.

Quels sont les avantages de l'auto-entrepreneur ?

L’objet de la micro-entreprise est de simplifier les démarches pour les entrepreneurs. Et c’est parfaitement vrai. Le gain de temps du guichet unique et des déclarations simplifiées à l’Urssaf et aux impôts sont clairement des avantages importants de ce régime. De la même manière, la comptabilité simplifiée est un gain de temps et aussi d’argent pour l’auto entrepreneur. Car dès qu’il y a une vraie comptabilité, il faut faire appel aux services d’un comptable. L’autre grand point positif est que le régime social est très intéressant. Il est encore plus avantageux puisque vous payez des cotisations en fonction de ce que vous avez réellement encaissé comme chiffre d’affaires. Pas de cotisations provisionnelles ni de paiement automatique comme pour les SARL. La micro-entreprise est également peu consommatrice de financements, notamment du fait qu’il n’y a pas d’obligation à avoir un capital social. Enfin, il y a de plus en plus d’entreprises qui préfèrent faire appel à des auto entrepreneurs, donc un marché potentiel à ne pas négliger.

Quels sont les inconvénients de la micro-entreprise ?

Du fait des plafonds de chiffres d’affaires l’entreprise est limitée dans son développement. Il lui est difficile aussi de recruter. Par ailleurs, ces entreprises sont souvent peu capitalisées et peinent à trouver des financements notamment auprès des investisseurs mais aussi parfois auprès des banques. En effet, ces activités sont peu valorisées donc difficiles à revendre, les plus-values semblent donc très aléatoires.

Certains des investisseurs sont également freinés par le caractère individuel estimant que la responsabilité de l’entrepreneur est trop importante. Enfin, le régime social est certes intéressant financièrement, mais il assure des droits réduits à proportion des cotisations, insuffisants à une couverture sociale de qualité.

Bon à savoir : Il est possible de renoncer à la franchise en TVA tout en restant en micro-entreprise. Dans ce cas, le régime normal s’applique à savoir : obligation de facturer la TVA aux clients, obligation d’effectuer une déclaration mensuelle ou trimestrielle de la TVA encaissée déduction faite de la TVA payée.

Besoin de nous contacter ?