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La certification HVE conquiert les agriculteurs
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Temps de lecture : 3min
La demande évolue vers plus d’environnement
Face aux problématiques liées à l’environnement, la clientèle demande de plus en plus que les produits répondent à des exigences de qualité et de respect de la faune et de la flore. C’est pour y répondre que Pascal Chenu, céréalier dans la Ferme des Arches, à Lumeau dans la Beauce, a décidé d’opter pour une production certifiée Haute Valeur Environnementale (HVE). « Mais il faut une rémunération derrière, parce que faire de l’environnement, ça a un coût », explique-t-il.
Des investissements nécessaires
Celle qu’ils jugent être « une troisième voie entre agriculture biologique et agriculture conventionnelle » nécessite en effet de répondre à un référentiel strict fondé sur des indicateurs de résultats relatifs à la biodiversité, la stratégie phytosanitaire, la gestion de la fertilisation et de l’irrigation. « C’est le volet phytosanitaire qui est le plus contraignant », explique Pascal Chenu. « On s’engage à réduire l’usage des herbicides, des insecticides et des fongicides de 15 à 20%. »
HVE : un marché d’avenir
Pascal Chenu et ses collègues ont obtenu la certification HVE pour leurs oignons, et ont donc proposé à Tereos, à qui ils livrent les betteraves, d’étendre la production HVE à cette culture. Tereos accepte avec une campagne-test sur le site d’Artenay. « Notre objectif est de pouvoir proposer cette démarche dès la campagne 2021/2022 sur l’ensemble de notre zone d’approvisionnement selon l’évolution des marchés », déclare Jean-Charles Lefebvre, président du conseil de surveillance de Tereos. « Si ce marché est encore émergent, il répond à un enjeu d’avenir. »
Une valorisation nécessaire
Pour Lise Chevallier, conseillère à la Chambre d’agriculture de Vienne, le principal frein à la HVE dans l’agriculture et l’élevage n’est pas lié au référentiel mais « c’est plutôt le fait que les filières ne se sont pas encore emparées de cette certification ». Présidente de l’ADIV (Association Des Irrigants de la Vienne) et à la tête d’un élevage ayant reçu la certification HVE le 9 janvier 2021, Stéphanie Meillaud veut sensibiliser les adhérents à ce mode de production. « J’espère qu’on va pouvoir valoriser nos produits en conséquence, comme le font les maraîchers et les viticulteurs », explique-t-elle dans Agri-Mutuel, par exemple en vendant les agneaux à un prix intermédiaire entre le Label Rouge et l’agneau standard.