Tous les retards de paiement augmentent la probabilité de défaillance
L’étude de la Banque de France sur les retards de paiement publiée le 21 février 2020 ne laisse pas de doute : les retards de paiement augmentent la probabilité de défaillance d’une entreprise1. Mais si les retards de moins de 30 jours semblent avoir un impact assez faible, ceux de plus de 30 jours augmentent cette probabilité de défaillance de 42%.
Les jeunes entreprises ne sont pas les plus impactées
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce sont les entreprises de moins de 5 ans qui sont les moins impactées par les retards de paiement : leur taux moyen de défaillance à un an est de 1,59%, mais un retard de paiement de moins de 30 jours n’augmente le risque de défaillance que de 11%, et 18% s’il est supérieur à 30 jours.
Inversement, les entreprises de plus de 5 ans et de plus de 25 ans, sont plus impactées. Si leur taux moyen de défaillance à un an est plus faible, 0,93% et 0,67% respectivement, un retard de paiement de plus de 30 jours augmente ce risque de 51% et de 38% respectivement.
Le chiffre d’affaires influence la capacité à faire face à un retard de paiement
Sans surprise, le chiffre d’affaires annuel de l’entreprise module l’impact d’un retard de paiement sur la probabilité de défaillance. Soit une entreprise dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1,5 million d’euros : les retards de paiement de moins de 30 jours augmentent sa probabilité de défaillance de 13%, les retards de plus de 30 jours de 34%.