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Comment augmenter le niveau de sa retraite ?
- Épargne
août 2024
Temps de lecture : 2min

À quel revenu pouvez-vous prétendre à la retraite ?
La question est moins simple qu’il n’y paraît. Le cas le plus fréquent est en effet de percevoir une retraite du régime de base de la Sécurité sociale et une retraite complémentaire Agirc-Arrco. Mais c’est de moins en moins le cas général, les carrières n’étant plus linéaires, vous pouvez faire partie des poly-pensionnés, c’est-à-dire recevant des retraites de plusieurs organismes. Par exemple, un chef d’entreprise au statut de travailleur non salarié peut avoir été, au début de sa vie professionnelle, salarié dans le privé voire vacataire dans le public. Aussi, nous vous conseillons de vérifier votre situation en vous connectant au site Info-Retraite.fr qui regroupe toutes les informations concernant votre vie professionnelle pour vous faire une idée de ce qui vous attend.
Épargner et diversifier les placements
Vous le savez bien, le moyen le plus simple d’avoir des revenus complémentaires est de se constituer une épargne tout au long de la vie. Et le plus tôt est toujours le mieux. En particulier pour ce qui concerne l’épargne de précaution que vous pouvez vous constituer sur un Livret A ou un Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS). En les utilisant jusqu’à leur plafond, vous pouvez disposer d’un capital de 33 900 € net de fiscalité. Concernant l’épargne financière de long terme, il est toujours intéressant de diversifier, du moins dans un premier temps, son épargne financière. Il sera toujours temps de faire des arbitrages vers un support plus sécuritaire (moins risqué) lorsque vous vous rapprocherez de l’âge de la retraite.
L’assurance-vie peut servir pour la retraite
L'assurance-vie peut vous permettre la constitution d'une épargne financière de long terme en vue notamment de la transmission d'un capital. Elle apparait également adaptée à une épargne retraite. C’est un contrat intéressant si l’on veut épargner jeune surtout que vous pouvez choisir d'effectuer des versements mensuels ou ponctuels. Des rachats peuvent être effectués2, avec une fiscalité plus avantageuse à partie de la huitième année pour vous permettre de réaliser un achat immobilier ou tout autre projet. De plus, la fiscalité des intérêts est avantageuse si votre contrat d’assurance-vie a plus de 8 ans.
Les supports en unités de compte ne comportent aucune garantie de capital, leur valeur évolue à la hausse ou à la baisse en fonction des marchés financiers. L’assureur ne s’engage pas sur la valeur des parts mais uniquement sur le nombre de parts net de frais du contrat.
Le plan d’épargne retraite (PER), le nouvel outil à privilégier
Lancé en 2019 dans le cadre de la loi Pacte, le PER semble avoir séduit les Français. Selon le ministère de l’économie, plus de 7 millions d’entre eux auraient souscrit un tel contrat à fin juin 20233. Il faut dire qu’il est conçu spécifiquement pour se créer une épargne retraite et propose des avantages fiscaux, principalement lors des versements, qui encouragent à le choisir.
Les atouts du PER
Si vous ouvrez un PER, vous bénéficiez des avantages suivants :
- la possibilité de déduire vos versements de vos revenus imposables ;
- la faculté d’effectuer des versements libres ou programmés ;
- accès à une Gestion Pilotée en fonction de votre profil investisseur financier ;
- à la retraite, la sortie en capital, en rente ou même mixte ;
- déblocage des fonds notamment pour l'achat d'une résidence principale.
Ce dispositif présente un risque de perte en capital.
La fiscalité au moment des versements
Vous avez la possibilité de déduire les versements réalisés sur le PER de votre revenu/bénéfice imposable dans la limite d’un plafond de déductibilité. Vous pouvez également choisir de réaliser des versements volontaires non déductibles de sorte qu’ils ne seront pas déduits de vos revenus. Cette option vous permet de bénéficier d’une exonération fiscale à la sortie sur le capital non déduit à l’entrée. Cet arbitrage vous revient.
La fiscalité au moment du déblocage des fonds
Celle-ci dépend de deux critères : si vous avez déduit vos versements ou non et le mode de sortie choisi.
S’agissant des personnes ayant choisi de déduire les sommes versées de leur revenu imposable (versements volontaires déductibles) la fiscalité est la suivante :
- Pour une sortie en capital, le montant correspondant au cumul des versements est imposable à l’impôt sur le revenu dû au titre des pensions de retraite selon votre tranche marginale d’imposition (TMI) et exonéré de cotisations sociales tandis que les intérêts et plus-values sont imposables à l’impôt sur le revenu (imposition au prélèvement forfaitaire unique de 12,8% majoré des prélèvements sociaux de 17,2%).
- Pour une sortie en rente, il s’agit d’une rente viagère à titre gratuit qui est assujettie4 à l’impôt sur le revenu après application d’un abattement de 10% ainsi qu’aux prélèvements sociaux de 17,2% (dont 6,8% de CSG déductible) après application d’un abattement selon l’âge de l’adhérent lors de la perception du premier versement de la rente5.
S’agissant des personnes n’ayant pas bénéficié de la déduction fiscale à l’entrée (versements volontaires non déductibles), la fiscalité sera différente :
- Pour une sortie en capital, les sommes versées pendant la vie du contrat sont exonérées d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales tandis que les intérêts et plus-values sont imposables à l’impôt sur le revenu (imposition au prélèvement forfaitaire unique de 12,8% majoré des prélèvements sociaux de 17,2%).
- Pour la sortie en rente, il s’agit d’une rente viagère à titre onéreux dont seule la fraction représentative des revenus produits par les versements au long de la période d’épargne est soumise à l'impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux de 17,2%6. L’imposition de la rente est donc variable selon l'âge de l’adhérent au moment de son 1er versement7.
L’investissement immobilier
La première démarche à faire pour chercher à sécuriser son revenu à la retraite et éviter d’avoir trop de frais à ce moment-là peut être l’acquisition de la résidence principale (si l'on n'est pas déjà propriétaire). D’abord parce que les coûts les plus importants sont liés au logement. Ensuite parce qu’être propriétaire de sa maison ou son appartement est le premier moyen d’augmenter son revenu disponible à la retraite.
Le locatif, une solution dans la durée
Le fait d’investir dans un logement pour le louer comporte de multiples avantages :
- des avantages fiscaux grâce aux dispositifs d’investissement locatif, tel que le régime Pinel qui a été prorogé jusqu’au 31 décembre 2024, où une partie de l’investissement est déductible de l’impôt sur le revenu ;
- des avantages en termes de revenus complémentaires qui, pendant la période de financement, il viendront diminuer l'impact des charges financières ;
- des avantages en termes de valorisation de capital : cette propriété locative est un patrimoine qui peut être plus liquide que votre propre logement selon l'évolution du marché de l'immobilier. Vous pourrez, au moment de la retraite, arbitrer entre la vente ou la poursuite de la location. En revanche, notez qu’il s’agit d’un investissement sur une longue durée.
Toutefois, il faut noter :
- que le propriétaire est à la charge de toute la gestion du bien ;
- que les loyers ne sont pas toujours garantis dans la mesure où des locataires ne payent pas leur loyers.
Utiliser au mieux les règles applicables aux retraites de base et complémentaire
Même à quelques années du départ en retraite, il est encore possible d’améliorer le niveau de sa future pension.
Racheter des trimestres
Depuis la dernière réforme des retraites entrée en vigueur en septembre 2023, il faut désormais avoir atteint l’âge de 64 ans pour pouvoir partir à la retraite. Et pour obtenir une retraite à taux plein à cet âge, il faut avoir cotisé 172 trimestres. Pas toujours évident, si on a fait des études supérieures, vécu en expatriation ou avoir connu une reconversion en milieu de carrière. Dans ce cas, il est possible de racheter jusqu’à 12 trimestres pour effectuer en quelque sorte un rattrapage des trimestres manquants. Nous vous conseillons toutefois de ne réaliser cette opération qu’après avoir évalué le montant futur de votre pension. Le prix du trimestre évolue entre 3 000 € et 5 000 € selon votre âge et votre situation. Il peut être plus élevé si vos rémunérations sont importantes. Le rachat se fait dans un cadre fiscal avantageux : les versements sont fiscalement déductibles des revenus professionnels imposables l'année du rachat. Lorsque les paiements sont échelonnés sur plusieurs années, la déduction fiscale s’étale dans le temps.
Retarder son départ en retraite
Le fait de ne pas prendre sa retraite à l’âge légal permet d’augmenter sensiblement le niveau des revenus futurs. Ainsi, continuer à travailler au-delà de l’âge légal de la retraite, en ayant déjà obtenu tous ses trimestres, permet d’acquérir un bonus de 1,25% par trimestre supplémentaire pour la retraite de base. Mieux encore, en continuant à travailler, vous poursuivez vos versements de cotisations à l’Agirc Arrco et gagnez des points supplémentaires. Au total, quelques trimestres en plus peuvent vraiment faire la différence dans le calcul du montant global de vos pensions.